vendredi 29 janvier 2010

La semaine de quatre jours "néfaste" pour la santé

Dans un rapport, l'Académie nationale de médecine a déploré le "rôle néfaste" des 4 jours sur le rythme biologique.


Pourtant, depuis le mois de septembre, 95% des écoles primaires ont adopté ce système: quatre jours de cours et 144 jours par an.

Problème, ce rythme allonge la durée de la journée scolaire. Ce qui n'est "pas en cohérence" avec les rythmes biologiques de l'enfant, souligne le rapport de l'Académie de médecine.

Celle-ci précise que des recherches ont montré que la semaine de quatre jours "n'est pas favorable à l'enfant car celui-ci est plus désynchronisé le lundi et le mardi matin", avec pour conséquence une diminution de la vigilance. Elle prône donc d'"aménager la semaine sur 4 jours et demi ou 5 jours en évitant la désynchronisation liée à un week-end dont le samedi est libre".

En outre, les écoliers français ont des journées longues - six heures de classe et même davantage pour les plus faibles qui suivent l'accompagnement personnalisé -, car ces heures sont désormais concentrées sur 144 jours, contre 188 en Allemagne et Finlande ou 190 en Angleterre (chiffres 2007 de l'OCDE). Pour l'Académie, il faudrait en France 180 à 200 journées de classe, ce qui induirait une réduction des grandes vacances, et le temps quotidien devrait être de quatre à six heures, selon l'âge de l'élève. Elle estime aussi que les vacances de Toussaint, période difficile pour l'enfant, devraient être allongées à deux semaines.

Un constat ancien

Ce constat, l'Académie de médecine n'est pas la première à le faire: avant elle, de nombreux chronobiologistes, la fédération des parents d'élèves FCPE et même l'inspection générale de l'Education nationale, dans un rapport de 2009, avaient souligné les inconvénients des quatre jours. "Les conséquences du resserrement du temps scolaire se font sentir sur la fatigue des élèves et des enseignants", avait écrit l'inspection, ajoutant cependant que "l'évolution souhaitable de la situation n'est pas dans le retour au samedi matin, que personne ne revendique, mais dans la scolarisation du mercredi matin".

Pour autant, le ministère de l'Education nationale n'entend pas trancher cette question, préférant en laisser la responsabilité aux conseils d'école, instances composées notamment du directeur, du maire de la commune, des maîtres et de représentants des parents. "La nouvelle formule qui préside est de laisser la responsabilité de l'organisation de la semaine aux conseils d'école (...), c'est important que les acteurs se prononcent", avait déclaré en septembre 2009 le ministre Luc Chatel, son ministère assurant jeudi que cela restait sa position.

Il n'est prévu pour l'instant ni débat ni conférence sur les rythmes scolaires, a aussi précisé le ministère, alors que la FCPE a fait une demande en ce sens. La première fédération de parents a réclamé jeudi "des décisions concrètes pour mettre fin aux aberrations pédagogiques et de santé actuelles".


http://info.france2.fr/education/La-semaine-de-quatre-jours-néfaste-pour-la-santé-60663559.html

mercredi 27 janvier 2010

Formation des enseignants - Pétition

«100 000 voix pour la formation»

Pour concevoir une formation professionnelle universitaire de qualité, permettant de recruter les enseignants fonctionnaires dont l'Education nationale a besoin, la FCPE appelle à signer et à faire signer la pétition "100 000 voix pour la formation"


http://www.100000voixpourlaformation.org/





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jeudi 14 janvier 2010

Evaluations de CM2 - lettre de la FCPE au Ministre L. Chatel

Paris, le 24 décembre

Objet : Evaluations de CM2

Monsieur le Ministre,

La FCPE souhaite, à l’approche de la date prévue pour la passation des évaluations de CM2, vous faire part une nouvelle fois de son point de vue à l’égard de ce dispositif. Nous vous informons en préalable du fait qu’un précédent courrier portant sur ce dossier, adressé à votre prédécesseur le 6 mars 2009, est resté à ce jour sans réponse.

Nous tenons à réaffirmer l’intérêt que porte la FCPE à des évaluations dont l’objet serait d'estimer où en sont les élèves de primaire à différents moments de leur scolarité dans l’acquisition des objectifs attendus en fin de cycle, dans le cadre du socle commun. Il s’agit ainsi pour nous de lutter contre l'échec scolaire et de mettre en place une pédagogie différenciée pour aider les élèves à effectuer leur scolarité, et en particulier leur passage dans le cycle suivant, dans de bonnes conditions. De telles évaluations diagnostiques, avec des documents d’accompagnement pour les enseignants, doivent être conçues dans un projet global sur l’évaluation en primaire que nous tenons à défendre encore une fois, en espérant que les attendus que nous développons ici retiendront votre attention.

De telles évaluations, si elles se déroulaient en début d’année, pourraient ainsi permettre à la fois aux élèves de se remémorer les apprentissages de l’année précédente, au moment de la rentrée et après la longue coupure estivale, et à leurs enseignants d’établir un diagnostic en début d’année sur les acquis de la classe afin d’adapter leur pédagogie. Elles auraient également l’avantage de proposer aux parents une présentation « objective » du niveau de leur enfant au sein de la classe, voire de la classe d’âge si les résultats en étaient compilés au niveau national.

Nous demandons pour cela que l’échelle d’évaluation soit plus progressive et laisse la place à des nuances plus fines qu’aujourd’hui. Il n’est en effet pas compréhensible pour des parents qu’un enfant qui a réussi un certain nombre d’items se voit attribuer un score nul car quelques uns ne seraient pas acquis. C’était d’ailleurs ce qui, l’an dernier, avait conduit de nombreux enseignants à refuser de faire passer certaines questions et qui avait révolté de nombreux statisticiens, alors que la DEPP de votre ministère n’avait inexplicablement pas été associée au dispositif l’an passé. Nous vous rappelons d’ailleurs les conclusions de la mission parlementaire effectuée par les députés Xavier Breton et Alain Marc sur ce sujet, qui recommandaient de mieux associer enseignants, DEPP et parents d’élèves à l’élaboration d’un tel programme d’évaluations.

Pour ce qui concerne une analyse plus quantitative et nationale des acquis, dont nous concevons la demande politique, il est largement suffisant d’établir un dispositif par sondage.

Le dispositif que vous semblez envisager de renouveler cette année, faute de trancher entre évaluations diagnostiques et évaluations bilan, ne servira, une nouvelle fois, qu’à accroître un peu plus la pression sur les enfants concernés.

Nous voulons en outre souligner le fait qu’en janvier, les enfants ne peuvent maîtriser l’ensemble des compétences attendues en fin de CM2, puisqu’ils n’ont pas travaillé une année scolaire complète sur les programmes.

De plus, si les résultats à ces évaluations devaient être transmis au chef d’établissement du collège où sera inscrit l’enfant en sixième, cela signifie que les dés sont jetés dès le mois de janvier et que l’année scolaire est donc de fait terminée. Qu’en est-il de la possibilité d’évolution de l’enfant entre le mois de janvier et le mois de juin ?

Nous avons également de fortes craintes quant à l’exploitation nationale de ces données par le moyen d’un fichier informatique sur lequel nous n’avons pas obtenu de garanties satisfaisantes. L’an dernier, un fort taux de non réponse a conduit le ministère a publié des résultats nationaux très peu fiables statistiquement parlant et auxquels certains font pourtant référence faute d’une connaissance complète de ce dossier.

Devant toutes ces incertitudes et en attente d'informations complémentaires, la FCPE demande que l’on en revienne à des évaluations de rentrée, comme c’était le cas des évaluations de CE1 et 6ème, et il y a plus longtemps en 2nde, et que vous abandonniez le dispositif national obligatoire envisagé.

Enfin, nous tenons à insister sur notre refus catégorique de l’hypothèse que de telles évaluations puissent être utilisées pour établir un quelconque classement des écoles, ni même publiées école par école, ce qui ne pourrait qu’accroître la concurrence scolaire entre écoles publiques, concurrence nuisible à la bonne marche du système éducatif et à la réussite de tous les enfants.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma parfaite considération.


Jean-Jacques HAZAN,
Président



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